Connaissez-vous la quantité d’informations qui était générée chaque minute sur internet en 2020 ?

Cette infographie a été réalisée par DOMO, compagnie spécialisée dans la data, pour la neuvième édition de son enquête “Data Never Sleeps”. Chaque minute, ce sont plus de 575K tweets qui sont publiés, 44M de vues cumulées pour les lives Facebook ou encore 5,7M de recherches effectuées sur Google. Comment faire pour faire le tri dans toutes ces informations et vous assurer de pouvoir conserver le contrôle de vos relations publics ? Pour déceler les signaux faibles initiateurs de tendances ? Pour se positionner à la source d’un bad buzz avant qu’il soit trop tard ?
Une seule solution : la veille digitale.
Trier, collecter et analyser efficacement les informations à propos d’une entreprise depuis la multitude de sources existantes sur Internet est une problématique centrale pour une bonne gestion des relations publics. De nombreuses entreprises l’ont bien compris et en fait leur spécialité :
- Mention : un outil de veille très puissant qui peut être configuré pour vous alerter dès qu’une mention de votre marque est faite sur le web ou les réseaux sociaux. Vous pouvez également l’utiliser pour suivre vos concurrents et conserver une longueur d’avance dans votre secteur.
- Talkwalker : avec sa fonctionnalité de social listening superpuissante, cette entreprise vous promet de ne jamais louper aucune conversation au sujet de votre marque.
Vous pouvez aussi utiliser des outils gratuits, comme Google Alerts, qui vous permettra de rester averti par mail des mentions de votre marque sur le web.
Grâce à une veille performante, vous serez même en capacité d’identifier les signaux faibles, définis par Igor Ansoof (1970) comme :
“une information précoce, de faible intensité, pouvant être annonciatrice d’une tendance ou d’un évènement important”
Pendant la crise de la COVID-19 par exemple, l’État était à l’écoute de signaux faibles tels que le début d’augmentation du nombre de prises en charges aux urgences pour prévenir de nouvelles vagues de contamination imminentes.
Pour les entreprises, être à l’écoute de ces signaux faibles permet de déceler de nouvelles tendances à venir et de se positionner comme précurseurs innovants, plutôt que comme de simples suiveurs.
Si mettre en place un système de veille efficace permet d’éviter les crises, il ne faut pas pour autant toujours avoir peur de celles-ci. En effet, si elle est bien orchestrée, une crise ou un bad-buzz, peut grandement servir les intérêts d’une marque auprès de son public cible.
L’exemple de RichMeetBeautiful : un bad buzz avec un équivalent publicitaire à plusieurs centaines de milliers d’euros.
RichMeetBeautiful en 2017, c’était un site à l’éthique discutable qui promettait à de jeunes personnes séduisantes de rencontrer des personnes plus vieilles et moins séduisantes, mais très riches. Nous ne sommes pas là pour discuter du positionnement stratégique, retenons simplement que cette entreprise avait deux publics cibles :
- Les personnes riches souhaitant rencontrer une personne séduisante
- Les personnes séduisantes, probablement en manque de moyens financiers
Le premier public était le public principal de ce site, puisque c’était celui-ci qui devait payer pour s’inscrire. L’inscription était gratuite pour le second. Seulement voilà : sans personnes séduisantes, les personnes riches ne s’inscriraient jamais. Alors le directeur marketing de la société eu une idée pour toucher à moindre frais son public.
Il dépensa quelques milliers d’euros pour faire imprimer un visuel provocateur qu’il disposa sur un véhicule de location stationné en face des universités et des grandes écoles de Paris :
