Internet nous permet aujourd’hui de naviguer librement, et de manière égale à travers différents médias comme Youtube, Netflix, nos réseaux sociaux comme instagram et Snapchat ou encore sur des sites d’actualités comme c’est le cas avec l’équipe, jeuxvidéo.com ou encore allociné. Ce droit nous paraît anodin aujourd’hui mais il est le socle de ce qu’est devenu internet. La neutralité du web nous indique donc qu’aucun opérateur numérique ni organisme ne peut discriminer ou proposer des services incomplets pour accéder à internet.
Pour donner un exemple, au Portugal, il existait plusieurs formules internet chez un opérateur permettant pour un moindre coût d’avoir accès à internet en illimité uniquement sur les sites de streamings et les réseaux sociaux, le reste des offres était plus onéreux et de plus en plus élargi en termes tarifaires.
En effet, cette loi confère désormais une base légale à la neutralité de l’internet. La neutralité de l’internet et les règles relatives à sa mise en œuvre constituent donc désormais des obligations auxquelles les opérateurs sont soumis au titre de l’article L.33-1 du Code des postes et des communications électroniques.
En pratique, cela se traduit par le fait qu’un opérateur de communications électroniques ne pourra pas favoriser ou au contraire limiter la bande passante de certains sites, notamment ceux appartenant à la concurrence.
Désormais, en cas de manquement par un opérateur au principe de neutralité, le ministre chargé des Communications électroniques et l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse) pourront le mettre en demeure de s’y conformer. De surcroît, la loi pour une République numérique autorise la mise en demeure de l’opérateur lorsque l’on considère qu’il existe un risque caractérisé qu’un opérateur ne respecte pas cette obligation de neutralité selon les échéances prévues (3).
La neutralité de l’internet constitue d’autant plus un élément central de la réforme que le ministre chargé des Communications électroniques et l’Arcep disposent du pouvoir de prendre des mesures « raisonnables et proportionnées» en vue d’atteindre « la neutralité de l’internet » (4).
Par ailleurs, la Commission supérieure du service public des postes et des communications électroniques (CSSPPCE) qui devient par l’effet de la loi pour une République numérique (5) la Commission supérieure du numérique et des postes (CSNP) dispose d’une nouvelle compétence dans le domaine des questions relatives à la neutralité de l’internet. Elle émet à cette fin un avis sur les projets de modification de la législation concernant la neutralité de l’internet.
Cette réorganisation des compétences en matière de télécom impacte également l’Arcep et le ministre chargé des Communications électroniques.